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    dimanche 20 septembre 2015

    COP21 : les réseaux intelligents seront-ils à la table des négociations ?



    Tandis qu’est âprement discutée, en amont de la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra début décembre à Paris, la diminution globale nécessaire des gaz à effet de serre, Paris, en tant que pays hôte, devra mettre l’accent sur le développement des réseaux intelligents, dont l’un des effets est de lutter contre les gâchis énergétiques et, de facto, les atteintes à l’environnement.
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    Le « sommet de la dernière chance », selon l’appellation désormais d’usage, approche à grands pas. Début décembre, la France accueillera la 21ème conférence mondiale sur le climat (COP21), au cours de laquelle les 195 Etats participants devront parvenir à un accord visant à contenir la hausse des températures en-deçà de 2°C. Il s’agit, pour le Quai d’Orsay, d’une rencontre « ambitieuse mais impartiale » : « En tant que pays hôte, la France se doit d’accueillir, dans les meilleures conditions, des milliers de délégués et d’observateurs sous les auspices des Nations unies. En tant que pays assurant la présidence de la COP, elle devra assurer le rôle de facilitateur auprès de toutes les parties de la négociation ».
    Le but : rapprocher les points de vue et permettre l’unanimité quant à l’accord. Pour ce faire, si la hausse globale des températures sera évidemment au sommet des débats, Paris devra nécessairement s’appuyer sur un autre facteur, primordial dans la lutte écologique qui se dessine de plus en plus : les smart grids.

    Les smart grids au menu de la COP21

    Le terme, loin d’être apparu récemment, n’en demeure pas moins l’un des mots magiques de notre temps. Les réseaux intelligents représentent en effet l’avenir de la consommation énergétique, qui sera de facto plus respectueuse de l’environnement et plus soucieuse du gâchis d’électricité.
    Leur fonctionnement ? En s’appuyant sur un autre vecteur de développement contemporain, le big data – de plus en plus utilisé dans les industries mais également dans les services, comme le journalisme –, les informations concernant les différents acteurs liés à la consommation énergétique – producteurs, distributeurs et évidemment consommateurs – sont collectées via ces réseaux et analysées. Ceci dans le but d’adapter la consommation électrique des particuliers et de diminuer l’impact du gâchis sur l’environnement.
    La France est entrée de plain-pied dans le développement, à l’échelle nationale, des smart grids ; cette année, la filiale d’EDF chargée de la distribution d’électricité, ERDF, devra commencer à installer chez ses clients des compteurs électriques nouvelle génération. Baptisés Linky et basés sur l’interconnexion en réseau des différents acteurs intervenant dans le processus de consommation énergétique, les boitiers ont vocation à équiper, à terme, 35 millions de foyers.
    Aujourd’hui, les Etats se tournent de plus en plus vers cette technologie qui, en plus de réduire les impacts négatifs sur l’environnement, s’avère être une opportunité sérieuse pour développer le recours aux énergies renouvelables dans la consommation électrique. Selon SmartGrids France, regroupement de neuf pôles de compétitivité française spécialisés dans le domaine de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication (TIC), « la croissance des énergies renouvelables constitue un véritable défi pour les réseaux électriques. »
    Nécessairement intermittente – car soumise au bon vouloir de l’énergie solaire, hydraulique ou éolienne –, l’électricité issue des énergies vertes aura vocation à s’immiscer dans le réseau classique de consommation électrique ; les smart grids, en ce qu’ils permettront un pilotage à distance, faciliteront grandement le recours au renouvelable. A l’heure où les nations les plus pollueuses de la planète s’engagent à réduire leur consommation d’énergie fossile tout en augmentant le ratio d’énergies renouvelables dans leur mix énergétique, les Etats parties à la COP21 ne peuvent donc passer sous silence cette nouvelle technologie.

    Vers le développement des « smart cities » ?

    D’autant plus que les réseaux intelligents – et plus largement tous les objets connectés, domaine dans lequel la France fait office de très bon élève – n’ont pas vocation à s’appliquer aux seuls particuliers. A côté du concept de smart grids s’est en effet développé celui, plus ambitieux – mais irréalisable sans le premier –, de smart cities. La clé : comme pour les réseaux intelligents, il s’agit, grâce au traitement généralisé de données massives, de modéliser le comportement d’une ville afin de réduire l’impact de son fonctionnement sur l’environnement.
    La métropole lyonnaise fait par exemple partie des pionniers en France : dans son classement de la « Ville de demain 2014 », la société m2ocity, filiale de Veolia et d’Orange, distingue ainsi la capitale des Gaules pour « sa volonté d’assumer un projet d’innovation durable ». Lyon est en effet l’une des têtes de proue française en matière de réseaux intelligents ; elle vient de lancer son application Optimod’Lyon, qui a pour objectif de donner une information géolocalisée sur l’ensemble de l’offre de mobilité et les offres de stationnement.
    La facilitation du transport des citoyens n’est pas le seul but des smart cities : un certain nombre de secteurs, comme l’administration et la consommation électrique donc, seront facilités par l’apparition des villes dites intelligentes. Si le développement des smart grids au profit de ces dernières agira nécessairement sur l’économie de la collectivité – parce qu’il nécessitera des emplois mais surtout parce qu’il permettra de réaliser des économies –, le facteur environnemental est évidemment au centre du jeu. C’est la raison pour laquelle la France ne devra pas perdre de vue, en tant que pays hôte de la prochaine COP, l’enjeu porté par les smart grids et, lato sensu, les smart cities. Elle devra même insister sur ce point afin de faire admettre au plus grand nombre qu’il devient urgent de penser autrement la consommation d’énergie.
    Sans changement de paradigme en la matière, les objectifs fixés par un grand nombre d’Etats quant à la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre resteront lettres mortes. Ce sont, précisément, les nouveaux usages induits par des innovations comme celle des smart grids qui permettent de lutter efficacement contre la hausse des températures à l’échelle mondiale. Le big data, dès lors arme privilégiée des nouvelles exigences climatiques ? L’une d’entre elles, assurément.

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