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    dimanche 20 septembre 2015

    Gaz naturel : la clé d’un mix énergétique intelligent ?

     


    A l’heure des dernières préparations de la 21ème conférence mondiale sur le climat, la « COP21 », il est urgent de trouver des solutions de substitution aux énergies fossiles pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Pour éviter le désastre du protocole de Kyoto, qu’une poignée seulement d’Etat a respecté, il faut d’ores et déjà envisager un mix énergétique crédible et réaliste. Nul doute que le gaz naturel devrait occuper une place de choix dans cette transition énergétique.
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    « L’âge d’or du gaz naturel »

    La catastrophe de Fukushima et les inquiétudes quant au réchauffement climatique et à la préservation de l’écosystème ont précipité la transition énergétique vers des énergies propres et soutenables. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estimait ainsi dans un rapport publié en 2011 que 10 % des projets nucléaires devront être remplacés « au pied levé » par d’autres sources d’énergie.
    Patrick Crigui, économiste affilié au CNRS, estime cependant que se passer des énergies fossiles est inconcevable : « Malgré la montée en puissance des sources renouvelables telles que l’éolien, le solaire ou la biomasse, il n’existe à court et à moyen termes aucune solution de substitution totale aux énergies fossiles. » De toutes les énergies non renouvelables et polluantes, une fait figure d’outsider et devrait être favorisée pour sa faible empreinte carbone, sa disponibilité et son coût relativement faible. Le gaz naturel devrait ainsi connaître son « âge d’or » avec un bond de 50 % d’ici à 2035 selon l’AIE.

    La moins polluante des énergies fossiles

    Actuellement troisième énergie fossile, la production de gaz naturel a enregistré une hausse de 3 % par an depuis trente ans et devrait atteindre en 2035 le deuxième rang avec 25 %. L’énergie contribue pour l’instant à hauteur de 22 % à l’offre globale d’énergie, derrière le pétrole (32 %) et le charbon (27 %). Ces deux derniers sont pourtant largement plus polluants.
    L’extraction minière du charbon provoque l’émission de gaz à effet de serre (méthane, dioxyde de carbone, oxydes d’azote) dans l’atmosphère, mais aussi de soufre et d’oxyde de souffre, responsables de pluies acides. Utilisé dans des centrales thermiques, la combustion du charbon est quant à elle une source de polluants atmosphériques, parmi lesquels le radon, un gaz naturel radioactif. A cela s’ajoute les mille incendies qui ont lieu tous les ans dans des mines de charbon et transportent fumées et résidus toxiques de combustion.
    Selon l’Institut Breakthrough, think tank indépendant américain, le gaz naturel, en tant que « coal killer » (« tueur de charbon »), permettrait de remplacer durablement le charbon. Dans son rapport publié en 2012, intitulé « Comment le gaz naturel alimente la révolution de l’énergie propre », l’institut californien estimait que « dans tous les domaines – risque de pollution au mercure, émissions d’oxydes d’azote et d’oxydes de soufre, consommation d’eau, mortalité – le gaz naturel s’impose par rapport au charbon ».

    Une ressource en quantité suffisante pour les 75 prochaines années

    Certes, le gaz naturel ne peut pas être considéré comme une énergie renouvelable, mais ces ressources restent nombreuses et géographiquement bien réparties. On dispose aujourd’hui, selon l’AIE, de quantités suffisantes de gaz naturel pour pourvoir aux besoins de la planète dans les 75 prochaines années. Pour l’heure, deux pays absorbent près d’un tiers de la consommation mondiale de gaz alors qu’ils constituent seulement 6,5 % de la population mondiale : les Etats-Unis (22,2 % de la consommation mondiale) et la Russie (12,3 %). Ils sont suivis par l’Iran et la Chine qui comptent chacun pour près de 4,8 % de la consommation mondiale. On s’attend dans les prochaines années à ce que la consommation de l’Inde soit multipliée par quatre et celle du Moyen-Orient et de la Chine par deux.
    En s’engageant à réduire de 75 à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité, la France devrait aussi accroître son recours au gaz naturel. Le ministère de l’Ecologie résume : « Depuis 1973, la consommation de gaz a crû plus rapidement que celle des autres énergies. Sa part dans le bilan énergétique national a donc pratiquement doublé entre 1973 et 2008, passant de 7,4 % à 15 % ». « La part du gaz naturel dans la consommation énergétique française est susceptible de s’accroitre encore à l’avenir, en raison notamment du développement de nouveaux usages tels que l’utilisation du gaz naturel pour véhicules par exemple »
    Moindre mal, le gaz naturel n’atteint pas la panacée des énergies renouvelables. Actuellement, seul 14 % de la consommation finale d’énergie en France provient d’énergies renouvelables. Dans le détail, c’est 16 % pour l’électricité, 17 % pour le chauffage et le refroidissement et à peine 7 % pour les transports. La France est légèrement devant la moyenne européenne, qui atteint péniblement les 13 %.
    Leur développement reste coûteux et l’incapacité de stocker l’énergie qui en est issue mène à un gaspillage massif. « Actuellement, dans les grands pays industriels, le renouvelable ne peut à lui seul assurer une production électrique répondant de manière satisfaisante à la stabilité ou, au contraire, aux fluctuations de la demande », selon Alain Dollet, directeur adjoint scientifique au CNRS. « Tant que des procédés efficients de stockage de l’électricité ne seront pas déployés au sein de réseaux plus  »intelligents », on aura recours aux centrales thermiques classiques, et, si l’on n’y brûle pas du gaz, ce sera du pétrole, ou pire, du charbon », conclut-il.

    Source:  http://www.greenetvert.fr
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